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Vidéo présentation d'installation

La marche de l'eau

 

Cette installation a pour but de recréer un événement météorologique dans un bâtiment. On peut voir tomber la pluie au centre de la cage d’escalier central. Elle est perçue de trois maniières différentes : visuellement, physiquement et entendue grâce au son lors de son impact. C’est une installation hybride qui s’appuie sur la technologie pour faire chanter un élément organique, qui est l’eau. Elle se déroule au sein même d’un bâtiment. Celui représente un corps humain. La vivacité du lieu est  mise en lumière par l’hybride. En effet, dans une construction, chaque espace est important, aussi bien les espaces servis tels que les salles de cours ; que les espaces servants comme les escaliers. Ces derniers sont en quelque sorte un point névralgique qui permettent de contrôler les flux. Ils pourraient représenter les veines qui desservent l’organisme humain. Ils permettent la circulation des usagers. En reprenant la notion de circulation, l’eau est devenue la matière première du projet. Elle est mise en scène afin de devenir un organisme vivant qui réagit en fonction des usagers de l’espace. L’hybride se déclenche quand il détecte un mouvement. Il est actionné grâce à un laser placé en haut de la dernière marche de l’escalier et détecte le passage d’une personne. Le mécanisme est actionné par les utilisateurs du quatrième étage. Pourtant, ceux-ci ne saisissent pas forcément ce qui se passe en bas. Toute la hauteur du bâtiment est utilisée. Le fonctionnement de cette installation se base sur la fréquence d’utilisation des escaliers. Elle est un moyen de visualiser les usages. De part le contre-jour dû au puits de lumière dans le plafond, lors que l'on se trouve dans les étages inférieurs, on se demande d’où tombe la pluie.

 

La pluie traverse un espace inoccupé entre les deux volets de l’escalier, sur les quatre niveaux du bâtiment. Elle permet de poser un regard sur les espaces habituellement délaissés. L’esthétique de la chimère est faite de matériaux bruts pour accentuer le caractère factice et non naturel de la pluie. L’élément qui permet de distribuer l’eau est un tuyau de cuivre percé de trous, relié à une valve électrique. Cette dernière est gérée par un microcontrôleur wiring, elle s’ouvre et se ferme rapidement pour ne laisse échapper que des gouttes. L’ensemble est fixé au garde-corps par des accroches métalliques et des ficelles noires pour intensifier la sensation d’instabilité. Cela donne l’impression que tout peut se décrocher. En haut, l’environnement sonore est saturé par le cliquetis de la valve. Plus on descend, plus le bruit mécanique du moteur disparaît au profit de l’impact de la pluie sur les timbales métalliques. Néanmoins, le son engendré est un rythme régulier composé de différentes tonalités. Cela pourrait servir de base à une expérimentation sur le son, dans un prochain travail. Pour des raisons techniques l’eau est recueillie dans un bac. Le lieu de réception des gouttes est éclairé par un spot lumineux. Les reflets produits par la lumière, sont reflétés sur le béton environnant.

 

En fin de compte, cette installation a été bien reçue par les usagers du bâtiment. L’interactivité et le multi sensoriel mis en œuvre a permis de toucher une grande majorité. La pluie à travers l’utilisation de l’espace intérieur, a subtilement révélé les lieux délaissés. 

 

 

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